Le 5 mai 2025 à Marseille, s’est tenue la conférence « Ambition France Transports », un événement d’envergure nationale organisé pour repenser le modèle de financement des infrastructures de mobilité. À l’approche de l’échéance des concessions autoroutières en 2031, la question de leur renationalisation refait surface. Un débat crucial pour l’avenir des transports, dans un contexte budgétaire restreint et de transition écologique urgente.
Plus d’infos sur l’article de l’UPE13

Rappel du contexte et des enjeux
En France, les autoroutes ont été concédées à des entreprises privées à partir de 2006, une décision stratégique qui devait permettre à l’État de réduire sa dette publique. Mais à l’approche des échéances de nombreuses concessions — dont certaines expirent dès 2031, selon le ministère de la Transition écologique (avril 2025) — une question fait débat : faut-il prolonger ces concessions, ou renationaliser les infrastructures ?
Le secteur des transports représente près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre, selon l’ADEME (mars 2025). Face aux engagements climatiques et aux besoins croissants de mobilité, l’État cherche à bâtir un modèle durable de financement, notamment pour développer les transports collectifs décarbonés (ferroviaire, fluvial, maritime, etc.).
Qui est concerné ? Comment circuler ?
Si la conférence s’est concentrée sur le financement global des mobilités, les autoroutes sont désormais au cœur de la réflexion publique. En effet, plusieurs enjeux clés touchent directement les usagers :
Pour les automobilistes
Les usagers redoutent une hausse continue des péages, conséquence des modèles économiques des concessionnaires privés. Certains experts suggèrent qu’un retour à une gestion publique pourrait stabiliser — voire réduire — les tarifs.
Pour les collectivités et territoires
Les collectivités locales, souvent dépendantes des réseaux autoroutiers pour les déplacements interurbains, appellent à une plus grande transparence dans la gestion des infrastructures, et à un partage plus équitable des revenus générés par les péages.
Comment fonctionne la verbalisation ?
Depuis le 1er mai 2025, de nouvelles mesures de contrôle ont été mises en place sur certains axes expérimentaux, notamment dans le cadre des voies réservées au covoiturage. Ces mesures, bien que différentes des débats sur la renationalisation, s’inscrivent dans une volonté globale de régulation du trafic et de transition écologique.
Méthode de contrôle
Les automobilistes circulant sur des voies réservées sans respecter les conditions (véhicules seuls sur voie de covoiturage, horaires inappropriés) peuvent être sanctionnés via :
- Caméras intelligentes
- Radars de présence et de plaque
- Contrôles mobiles par les forces de l’ordre
Sanctions
L’amende forfaitaire s’élève à 135 euros. Selon la Préfecture de Police (avril 2025), les premiers contrôles ont déjà donné lieu à des centaines de verbalisations à Paris et Lyon.
Perspectives et bonnes pratiques
La conférence de Marseille a permis de poser les bases d’un modèle de financement plus équitable, mais aussi plus écologique. L’idée d’une “contribution mobilité” pour les grands groupes, ou d’une taxe sur les profits autoroutiers, a été évoquée.
Conseils aux usagers
- Privilégier le covoiturage ou les transports en commun sur les trajets domicile-travail
- Éviter les heures de pointe pour limiter les risques de verbalisation sur les voies réservées
- Se renseigner sur les horaires et tronçons de voies de covoiturage via les plateformes régionales (ex. IDFMobilités, Métropole Aix-Marseille)
La conférence Ambition France Transports, en posant la question de la renationalisation des autoroutes, rouvre un débat sensible entre efficacité économique, justice sociale et transition écologique. Le gouvernement devrait publier un rapport d’orientation à l’automne 2025, en vue d’une décision législative en 2026. Les contributions citoyennes sont toujours ouvertes sur cette plateforme officielle.
FAQ
Pourquoi parle-t-on de renationaliser les autoroutes en 2025 ?
Parce que de nombreuses concessions arrivent à échéance dès 2031, et le débat est relancé sur la pertinence d’un retour à une gestion publique.
Quel est le montant de l’amende pour utiliser une voie de covoiturage sans passager ?
L’amende forfaitaire est de 135 euros, selon la Préfecture de Police en mai 2025.
La conférence Ambition France Transports est-elle ouverte au public ?
Non, mais une plateforme de consultation citoyenne est en ligne pour recueillir les avis du public.