Assurance temporaire camping-car garé : faut-il maintenir une couverture ?

Lorsqu’un camping-car est immobilisé pour une longue période, souvent en hiver, de nombreux propriétaires se demandent s’il est nécessaire de continuer à l’assurer. Le véhicule ne roule pas, il est parfois garé dans un garage fermé… alors pourquoi maintenir une couverture ? Pourtant, les obligations légales et les risques encourus ne disparaissent pas avec les kilomètres.
Sommaire
- Pourquoi assurer un camping-car à l’arrêt ?
- Ce que dit la loi française
- Quelles garanties peut-on maintenir ?
- Assurance minimale vs. suspension du contrat
- Risques réels en cas de non-assurance
- Étude de cas : sinistre en hivernage
- FAQ
- Conclusion
Pourquoi assurer un camping-car à l’arrêt ?
Même à l’arrêt, un véhicule terrestre à moteur (VTM), comme un camping-car, reste soumis à l’obligation d’assurance. Selon l’article L211-1 du Code des assurances, tout VTM doit être couvert au minimum par une responsabilité civile, même s’il est stationné sur un terrain privé.
« Tout véhicule terrestre à moteur destiné à circuler sur le sol […] doit être couvert par une assurance garantissant la responsabilité civile. »
Cela couvre les dommages que le véhicule pourrait causer à des tiers, même à l’arrêt (court-circuit, incendie, explosion, etc.).
Ce que dit la loi française
Obligations légales applicables
| Article | Résumé |
|---|---|
| L211-1 Code des assurances | Obligation d’assurance responsabilité civile pour tout VTM |
| L324-1 Code de la route | Non-assurance = délit, amende jusqu’à 3 750 €, suspension de permis |
À retenir : Même stationné sur une propriété privée, un camping-car motorisé non désassuré officiellement reste assujetti à cette obligation.
Quelles garanties peut-on maintenir ?
Lors de l’hivernage ou d’une immobilisation prolongée, plusieurs options sont ouvertes aux propriétaires, selon leur contrat d’assurance et les pratiques de leur assureur.
Options possibles
- Maintenir l’assurance complète (tous risques)
- Basculer vers une formule au tiers étendue (responsabilité civile + vol/incendie)
- Opter pour une garantie hivernage (si proposée)
- Suspendre temporairement le contrat (rare, à confirmer par écrit)
- Résilier totalement (non recommandé sauf retrait officiel de circulation)
Une assurance minimale (ou « au tiers ») comprend uniquement la responsabilité civile, obligatoire en droit français.
Et si l’assurance temporaire était la solution ?
Pour les propriétaires dont le camping-car reste stationné plusieurs mois mais doit ponctuellement être déplacé (contrôle technique, changement d’emplacement, vente, etc.), l’assurance temporaire camping-car peut représenter une alternative intéressante. Cette formule permet d’être couvert pour une période courte — de 1 jour à 90 jours selon les assureurs — sans payer une prime annuelle complète.
- Souplesse : vous choisissez la durée exacte de couverture.
- Légalité : le véhicule reste assuré conformément à la loi pendant son déplacement ou sa présence sur la voie publique.
- Économie : pas de cotisation annuelle inutile en période d’inactivité.
- Couverture ciblée : responsabilité civile, incendie, vol ou assistance selon les formules.
Bon à savoir : une assurance temporaire est particulièrement adaptée lorsque le camping-car est garé la majeure partie de l’année, mais doit occasionnellement circuler.
Elle ne remplace pas une couverture annuelle pour un usage régulier, mais peut être utilisée de manière ponctuelle, notamment pendant les périodes d’hivernage ou avant la revente du véhicule.
Assurance minimale vs. suspension du contrat
Comparatif des principales options
| Option | Responsabilité civile | Incendie/Vol | Tarif estimé* | Risques associés |
|---|---|---|---|---|
| Assurance complète | ✅ | ✅ | 600–1 000 €/an | Coût élevé hors usage |
| Tiers + vol/incendie | ✅ | ✅ | 300–500 €/an | Bon compromis si hiverné en lieu sécurisé |
| RC seule (assurance minimale) | ✅ | ❌ | 150–250 €/an | Pas de couverture vol ou incendie |
| Suspension du contrat | ❌ | ❌ | 0 € (si accepté) | Illégal si le véhicule reste en état de circuler |
Notre conseil : Vérifiez dans vos conditions générales si votre assureur autorise la suspension. Cela reste une exception, non un droit.
Risques réels en cas de non-assurance
Même un camping-car immobilisé peut causer des dommages.
Exemples de sinistres à l’arrêt
- Incendie électrique (ex. court-circuit batterie)
- Explosion de gaz embarqué
- Vol avec effraction
- Dommages à des tiers (ex. propagation d’incendie à un bâtiment voisin)
- Vandalisme ou intrusion
Rappel : Si l’assurance est suspendue ou absente, aucune indemnisation ne sera versée, sauf exception contractuelle.
FAQ
Faut-il assurer un camping-car s’il est stationné dans un garage privé ?
Oui. Tant qu’il est en état de circuler et non officiellement retiré de la circulation, la responsabilité civile est obligatoire, même dans un garage privé.
Peut-on suspendre son assurance camping-car pour l’hiver ?
Parfois, mais cela dépend des contrats. La suspension doit être explicitement prévue et validée par l’assureur.
L’assurance au tiers suffit-elle pour un camping-car hiverné ?
Légalement oui, mais elle ne couvre ni le vol, ni l’incendie. Une formule étendue est souvent préférable.
Quelle est l’amende pour non-assurance d’un camping-car ?
Jusqu’à 3 750 €, avec possibilité de suspension de permis et confiscation du véhicule (Code de la route – L324-2).
Existe-t-il une assurance spéciale hivernage ?
Oui, certains assureurs proposent une formule hivernage, avec garanties réduites à prix modéré (souvent RC + incendie).
Le stationnement dans un parking public fermé impose-t-il l’assurance ?
Oui. Si le lieu est accessible à d’autres personnes (ex. parking collectif), la couverture RC reste obligatoire.
Conclusion
Même immobilisé, un camping-car reste un véhicule motorisé soumis à l’obligation d’assurance en France. La responsabilité civile est le minimum légal, mais elle ne couvre pas tous les risques. Des options intermédiaires existent, comme la formule tiers + vol/incendie ou les garanties hivernage. La suspension d’un contrat, bien que possible chez certains assureurs, demeure encadrée et risquée si mal appliquée. Avant toute décision, il est recommandé de consulter les conditions générales de son contrat, et d’évaluer les risques réels liés au stockage.